Bilan Van Life: 1 an avec Dahu, notre van Toyota Proace 4×4

C’est déjà l’heure de faire le bilan de notre 1ère année avec notre van Dahu! Car oui le temps file à toute vitesse et ça fait déjà 1 an qu’on a acheté notre van Toyota Proace 4×4 qu’on vous présentait justement dans cet article.

Alors comme on vous le disait, on n’a jamais eu l’ambition de vivre à l’année dans notre van. Pour nous, le van nous permet surtout d’être plus libres dans nos déplacements, d’avoir toujours un logement et un bureau avec nous… d’être juste plus flexibles en somme. Mais on ne se voit pas vivre à 100% dans 3 mètres carrés, et encore moins depuis qu’on a Winchy 😉 .

Et pourtant, après avoir fait un rapide décompte, on doit avouer qu’on a été surpris du temps qu’on a passé dans le van cette année. Depuis qu’on a Dahu, on a vécu entre 3 et 4 mois sur 12 dans le van. On a fait plusieurs road-trips de 4-5 jours quand on était en Galice cet hiver, on y a passé 3 semaines pour revenir en Suisse, 1 semaine dans les Grisons cet été puis 2 mois entier en Bretagne ou encore 10 semaines en Andalousie.

Donc on s’est dit qu’on commençait à avoir assez de recul pour faire un premier bilan de nos impressions personnelles sur cette fameuse VanLife qui fait rêver tant de personnes sur les réseaux sociaux. Dans cet article, on va vous partager ce qu’on aime, ce qu’on aime moins dans ce style de voyage mais aussi nos impressions sur notre van, est-ce qu’on a fait les bons choix quand on l’a acheté, qu’est-ce qu’on changerait etc…

Allez c’est parti!

Voyager en Van, le luxe et la liberté quand on a l’habitude de voyager sac au dos

La première chose que je voulais mentionner, c’est que jusqu’à ce qu’on ait un van, on voyageait principalement sac au dos, on partait faire des randonnées en autonomie avec notre tente, on se déplaçait en bus, train etc… Ce que je veux dire par là, c’est qu’on était et qu’on est toujours des voyageurs plutôt minimalistes. Donc pour nous, avoir un van c’est genre vraiment le luxe quoi!

Honnêtement, maintenant quand on part avec le van on ne se pose même pas la question des affaires qu’on va prendre avec nous puisqu’on a largement assez de place pour mettre notre vie entière dedans. On a un frigo, une cuisinière, un chauffage, une bonne autonomie électrique… What else?

Je me rappelle aussi avoir parfois été un peu frustré, dans certaine région du monde, de ne pas pouvoir aller visiter des endroits faute de moyen de locomotion (dans les pays d’Amérique du sud comme le Chili, l’Argentine par exemple). Le van pour ça nous apporte une liberté infinie qui nous permet de nous déplacer littéralement partout.

Mais bref, si j’ai mentionné ce point en premier c’est juste pour que vous compreniez que pour nous, avoir un van est déjà un énorme pas en avant vers plus de confort, d’autonomie et de liberté en voyage. On n’a pas besoin que tout soit parfait dans le van, vu qu’on hallucine déjà du confort et des possibilités qu’il nous offre.

Pour vous donner un exemple, une des premières choses qu’on a viré du van c’est les grosses cales qui sont utilisées pour avoir le véhicule bien à plat à l’arrêt. On doit dire qu’après avoir dormi pas mal de nuits sous tente en rando, on se fiche un peu que le van penche légèrement de côté ou en arrière… et ça ne va clairement pas nous empêcher de dormir 😉

Ce qu’on a aimé de la Van Life pour le moment

Liberté et flexibilité d’aller partout

Une des choses qui m’avait frappé lorsqu’on voyageait en Asie, c’est qu’il y avait des bus / trains / tuktuks qui pouvaient nous emmener littéralement partout. Comme tout le monde n’a pas les moyens d’avoir un véhicule, les transports en communs y sont vraiment bien développés. Ehhh bien en Europe ce n’est pas exactement la même histoire et c’est nettement plus compliqué de voyager dans des pays comme la France ou l’Espagne sans avoir son propre moyen de transport. Je me rappelle d’ailleurs très bien de notre rando dans les gorges du Verdon où on s’était rapidement retrouvé à faire du stop faute de bus 😉

Avec le van on se libère complètement de ces contraintes logistiques. A nous la liberté d’aller où bon nous semble, de dormir où bon nous semble (dans le respect des règles on s’entend bien). C’est quand même une sacrée sensation d’avoir cette liberté et on n’est pas prêt de s’en lasser.

Avoir toujours toute sa vie avec soi

En voyageant sac au dos, on est devenu les pros du compromis. Une seule paire de chaussures pour toutes les utilisations (vive les chaussures de trail), des habits neutres et multi-usages, tout ce qui n’est pas absolument nécessaire pour nous n’a pas sa place dans le sac. Et franchement c’est un mode de voyage qui nous convient toujours et qui nous a appris tous les avantages du minimalisme.

Avec le van on peut aller au-delà de ce qui est vraiment nécessaire et prendre aussi nos affaires “plaisir”. Moi qui aime la photo, je peux maintenant embarquer tout mon matériel en voyage. Fabienne n’est pas mécontente d’avoir une autre paire de chaussures que ses baskets de trail. On peut aussi avoir nos affaires de sport, une garde robe 4 saisons, quelques livres, quelques bouteilles de vin (on ne se refait pas 😉 )… Bref on s’embourgeoise un peu quoi! Mais on doit avouer que c’est quand même sympa d’avoir toujours toute notre vie avec nous.

L’autonomie

C’est ce qu’on aime déjà quand on part randonner plusieurs jours voir plusieurs semaines en sac à dos avec notre tente: l’autonomie. Après ce n’est pas exactement comparable car quand on part randonner comme ça, on accède à des endroits en pleine nature où on est en général seul au monde. On cuisine sur notre petit réchaud, on dort dans notre tente et on ne travaille en général pas trop (même si on randonne souvent avec nos ordinateurs ahah)

En van on a un frigo, 2 plaques de cuisson, un lit confortable, une installation électrique qui nous permet d’être autonome en énergie. Du coup on gagne une autonomie “de tous les jours” qui nous permet de voyager et travailler sans trop nous poser de question. Et ça c’est quand même assez incroyable!

Voyager avec notre chien Winchy

Vous le savez peut-être Fabienne avait déjà un chien qui est malheureusement mort pendant notre tour du monde quand on se trouvait au Laos. Depuis, ça lui manquait d’avoir un compagnon à quatre pattes avec qui partager nos aventures.

Mais qu’on se le dise, voyager en sac à dos avec un chien c’est pratiquement mission impossible. Beaucoup de transports sont interdits aux chiens, les Hostels on n’en parle même pas, et essayez voir d’ajouter le filtre “dog friendly” sur AirBnb pour voir par combien ça divise l’offre de logements disponibles…

Bref, j’avais promis à Fabienne que le jour où on aurait un van, on pourrait de nouveau avoir un chien. Ehhh bien on n’aura pas attendu longtemps puisque 2 mois après avoir trouvé Dahu, on adoptait Winchy en Galice. Et autant vous dire qu’on ne regrette pas une seule seconde notre décision et que c’est que du bonheur depuis.

D’ailleurs si vous voulez voir ce que ça donne en vidéo de voyager en van avec un chien, nos copains Pauline et Simon de la chaîne Péripléties ont fait une super vidéo sur nous:

Ce qu’on a moins aimé de la Van Life jusqu’à maintenant

Les rencontres

Je ne sais pas si le Covid a laissé des traces mais on a trouvé que ce n’était pas évident de faire des rencontres spontanées quand on voyage en van. Après c’est finalement assez logique comme chacun a son van / fourgon / CC , cela créé automatiquement une barrière qui n’est pas forcément facile à franchir. D’ailleurs nous les premiers, on doit avouer qu’on est assez suisse pour ça et qu’on n’ose pas forcément aller vers les autres de peur de les “déranger” dans leur van.

On a aussi été franchement étonné de voir le nombre de personnes qui passent leurs soirées devant la télé dans leur camping car… On ne jette pas la pierre hein car nous aussi on en passe des soirées sur les ordinateurs à travailler. Mais on ne s’attendait simplement pas à ça et on doit avouer qu’on faisait plus facilement des rencontres spontanées quand on voyageait sac au dos.

Concernant les rencontres, un point tout de même positif des réseaux sociaux comme facebook ou instagram c’est qu’ils nous ont permis de coordonner de chouettes rencontres avec d’autres voyageurs. On a par exemple rencontré d’anciens tourdumondistes qui nous suivaient sur les réseaux en Bretagne, on a aussi rencontré d’autres blogueurs qu’on suivait depuis longtemps. Et a chaque fois, on a partagé des moments vraiment cool qui nous avaient énormément manqués pendant le Covid.

La logistique du van

Qu’on se le dise, dans un van de 3 mètre carrés il faut toujours tout ranger sinon ça devient rapidement invivable! Même chose quand on roule, on ne peut rien laisser traîner pour éviter que tout vole au premier contour. Il y a donc une certaine routine à prendre quand on voyage en van et tout doit toujours être à sa place (après c’est un pli à prendre mais ce n’est pas le côté le plus fun de la vanlife). Franchement on est quand même assez loin des jolies photos qu’on voit sur instagram avec les fleurs, les jolis petits éléments de déco partout, tout ça tout ça… mais ça vous le saviez déjà hein?

Chercher des spots tous les jours

Bon la je parle pour Fabienne car c’est en général plutôt elle qui s’y colle. Même s’il y a un côté fun au début à chercher des spots, on se rend compte que ça prend vite aussi pas mal de temps de recherche. Comme tout le monde ça veut dire chercher sur Park4Night (même si on essaie de ne pas toujours utiliser l’application), lire les avis récents, aller voir sur Google street-view etc…

Ca veut aussi dire arriver parfois à des endroits pas super ou déjà plein de monde (c’est aussi ça Park4Night, surtout en haute saison), devoir chercher une alternative… parfois s’est en garant le van et en partant randonner un peu qu’on trouve finalement les meilleurs spots.

Mais ce que je veux dire par là c’est qu’au final ça prend pas mal de temps (30 min – 1h de recherche à chaque fois qu’on bouge) et qu’on ne tombe clairement pas toujours sur des spots de rêve.

Liberté n’est pas égal à incivilité

En parlant de spots dodo, on aimerait aussi dire que ce n’est pas parce qu’on a un van qu’on a le droit de dormir n’importe où. L’essor de ce mode de voyage créé indéniablement des problèmes, surtout dans les destinations touristiques et en haute saison. Par exemple une région comme les Grisons en Suisse s’est retrouvée prise d’assaut 2 étés en arrière, se retrouvant confrontée à des problèmes de déchets / déjections dans la nature, de nuisance sonore, d’embouteillages sur des routes d’accès qui prennent des proportions incontrôlables en haute saison. Et c’est probablement le même problème à beaucoup d’endroits.

Il n’y a pas 36 solutions à ces problématiques, il faut que les régions affectées par ces problèmes aménagent des endroits pour accueillir les vans / fourgons / cc avec des poubelles, toilettes etc… Par exemple dans les Grisons, la région a réagi en interdisant à beaucoup d’endroits le stationnement de nuit et en aménageant des infrastructures en nombre pour accueillir les voyageurs. Mais le problème c’est qu’il y a aussi beaucoup de Vanlifers qui ne jouent pas le jeu! Pour eux, la vie en van rime avec des spots dodo gratuits, en pleine nature et refusent de se garer avec les autres ou de payer une petite somme pour le stationnement sur une aire aménagée.

On a d’ailleurs constaté pas mal d’incivilités du genre comme: dormir à des spots interdits, dans des parcs naturels, être sur un parking public avec le toit relevé toute la journée, transformer un parking public en camping en sortant tables / chaises / cordes à linge…, allumer son moteur pendant 1h le matin pour chauffer l’intérieur du van et j’en passe… Alors même s’il n’y a pas mort d’homme, l’accumulation des ces comportements fait qu’il y a de plus en plus d’interdictions malheureusement.

Personnellement je pense qu’il faut accepter qu’on soit de plus en plus nombreux à adopter ce mode de voyage et qu’il y ait donc parfois des règles à respecter dans les régions les plus visitées. Et pour ceux qui ne souhaitent pas s’y soumettre, et bien il y a heureusement encore plein d’endroits très peu visités où il est très facile de trouver un spot sauvage pour être seul au monde en pleine nature.

Bilan de notre van Toyota ProAce L3H1 4×4

Bon après ce premier bilan sur la VanLife, on va passer au bilan de notre van. Avant d’avoir Dahu, on n’avait absolument aucune expérience et véhicules aménagés. Alors même si on s’était beaucoup renseigné avant d’acheter notre Toyota ProAce, on n’était quand même pas certain d’avoir fait les bons choix.

C’est vrai qu’on aurait pu (du?) louer un van pour se faire une expérience plus concrète. Mais bon, on a eu cette occasion qui cochait presque toutes les cases et on a décidé de foncer. Après, si vous êtes dans cette situation, avec des sites comme Yescapa qui proposent de la locations de véhicules aménagés entre particuliers, il y’a quand même moyen d’essayer un ou deux véhicules à moindre coup pour se faire une idée concrète.

Allez c’est parti pour le bilan des spécificités de notre van:

La longueur L3

On voulait un van L3 (comprenez par là qu’il est plus long qu’un VW California classique) et notre Toyota ProAce fait 5m30 de long. On est extrêmement content de ce choix pour plusieurs raisons:

• Jusqu’à maintenant on n’a jamais eu de soucis à se garer à cause de ces 40 cms supplémentaires (on avait un peu peur de ça au début). On passe absolument partout: que ce soit les parkings souterrains en ville, dans les villages… On a pour le moment encore jamais été embêtés par la longueur du véhicule.
• Cet espace supplémentaire à l’intérieur nous permet d’avoir un grand placard supplémentaire, qui s’est d’ailleurs transformé en cave à bière pendant notre voyage en Bretagne 😉
• Lorsque les sièges arrières sont reculés au maximum, on a un bel espace à vivre où on peut facilement mettre le panier du chien en pouvant encore circuler autour.
• Mais surtout quand on est obligé de dormir dans le van et pas dans la tente de toit (s’il fait très mauvais, qu’il y a beaucoup de vent ou qu’il fait très froid), lorsque le lit est fait, on a encore assez d’espace pour installer le chien par terre. Il nous reste aussi assez d’espace pour ouvrir le frigo et utiliser la cuisinière même dans cette configuration.

Franchement, heureusement qu’on a acheté un van L3 sinon ça aurait été vraiment galère avec le chien!

La hauteur H1

C’est peut-être le point sur lequel on a le plus hésité et débattu. Un van H1 avec une tente de toit pour pouvoir aller partout et passer les barres de hauteur? Ou un van H2 qui permet d’être toujours debout à l’intérieur et d’avoir un lit fixe (et donc ne pas avoir besoin de faire et défaire le lit tout le temps).

Alors on n’est pas certain d’avoir une réponse définitive à cette question. C’est vrai qu’il y a souvent des barres de hauteur en bord de mer. Mais en général il y a aussi toujours moyen de trouver un spot sans barre pas très loin. Franchement, depuis qu’on a un van on s’est rarement dit que ça serait vraiment handicapant d’avoir un van plus haut. Cela coûte juste plus cher sur les autoroutes 😉

Pour notre cas particulier, ce qui a fait pencher la balance en faveur du H1, c’est que la hauteur de notre garage est de 2,1m. Comme on habite un petit village de montagne et que c’est quand même important de pouvoir garer notre van à l’abri quand on ne l’utilise pas (surtout l’hiver quand il y a de la neige dehors), on a choisi un van moins haut, avec une tente de toit.

Avec le recul je dirais que pour les personnes qui ont l’intention de vivre dans leur van / fourgon une partie de l’année, un véhicule plus haut me parait être un meilleur choix. C’est quand même plus agréable de pouvoir être debout, d’avoir un peu plus d’espace et d’avoir un lit fixe. Surtout si vous prévoyez de voyager en hiver, quand il fait froid, et qu’on peut mois souvent ouvrir la tente de toit pour garder la chaleur dans le van.

Mais pour notre utilisation actuelle, la hauteur du van ne nous embête pas trop. On n’a toujours pas l’intention de vivre dans notre van et on préfère louer des appartements de temps en temps ou s’arrêter dans un coliving pour avoir plus d’espace et des meilleures conditions de travail. C’est un équilibre qui nous convient très bien pour le moment. Mais si on venait à changer d’avis, j’imagine qu’on se tournerait vers un fourgon type Mercedes Sprinter 4×4, qui est un peu le Graal du véhicule aménagé en mode aventure.

La motorisation et roues motrices

Avant d’acheter Dahu on avait discuté avec plusieurs voyageurs en van qui nous avaient confié que si c’était à refaire, ils auraient pris un véhicule 4×4. Ils disaient notamment qu’avec un véhicule de 3 tonnes 2 roues motrices, on pouvait vite être embêté sur sol humide ou sur certaines pistes. Comme on habite à la montagne, qu’on aime la nature et la rando on s’est dit que ça serait probablement une bonne idée de partir sur un 4×4.

Eh bien pas de regret de ce côté là. Le 4×4 nous a déjà sorti de plusieurs situations délicates sur la neige ou dans la boue (dont une fois où on serait clairement restés coincé là). Ca nous sécurise aussi au moment de nous lancer sur des pistes un peu délicates, avec de la pente par exemple. Dès qu’on met le 4×4 en route, c’est impressionnant l’adhérence qu’on a en plus et on n’a plus trop peur de rester coincé à quelque part maintenant!

On aime aussi beaucoup le fait qu’on puisse choisir entre les modes 2 roues motrices et 4×4. Il faut savoir que sur le Toyota ProAce, le 4×4 est installé par l’entreprise française Dangel qui nous permet d’enclencher le 4×4 à l’aide d’un bouton uniquement quand c’est nécessaire. Du coup le 99% du temps on est en mode 2 roues motrices et le van consomme moins d’essence (7-8 litres / 100 kms) tandis que quand on enclenche le 4×4, il consomme un peu plus.

Côté motorisation, les 150CV (Couple 370 N.m) nous permettent d’avoir bien assez de puissance pour grimper sans aucun soucis les routes de montagne par chez nous.

Bref, au final c’est surtout une question de budget… c’est évidemment plus confortable d’avoir un véhicule assez puissant et 4×4, mais ce n’est malheureusement pas donné. Pour vous donner une idée, le même Toyota ProAce L3H1 4×4 utilitaire sans aucun aménagement coûte quand même qqch comme 35’000 euros neuf. C’est un investissement conséquent qui mérite de peser le pour et le contre.

La tente de toit

On nous a posé plusieurs questions sur la tente de toit, son modèle, si on l’utilise souvent, si elle est bien isolée etc…

Alors on a une tente de toit Reimo Easy Fit pour van long. Évidemment sur un van H1 on ne voit pas d’inconvénient à avoir une tente de toit puisque que quand elle est fermée ça rajoute très peu de hauteur et quand elle est ouverte on gagne beaucoup d’espace et on peut être debout dans le van.

Concrètement on dort la majeure partie des nuits dans la tente de toit. On y a dormi avec des températures qui descendaient jusqu’à 0 degrés (avec un bon duvet), des nuits avec de bonnes averses et même avec pas mal de vent (50-60 km/h). Évidemment s’il fait froid dehors, il fait aussi froid dans la tente de toit mais avec un bon duvet ça passe. Côté imperméabilité, rien à signaler jusqu’à maintenant. Comme la partie supérieure est en dur (c’est le toit du van lol), il faut vraiment qu’il y ait pas mal de vent pour que la pluie arrive de côté sur la toile de tente et que ça traverse.

Au final, on ne dort pas dans la tente de toit si:

• il fait vraiment froid dehors (genre moins de 0 degrés)
• beaucoup de pluie est annoncée pour la nuit et qu’on n’a pas le temps de laisser sécher la toile de tente le lendemain matin. Le problème si on ne laisse pas sécher la toile c’est que quand on replie le toit, la toile se plie sur le matelas qui prendrait l’humidité si elle est encore mouillée.
• de fortes rafales de vent sont annoncées. Quand il y a beaucoup de vent ça fait pas mal de bruit dans la tente et on dort mieux en bas.

Un autre détail à avoir en tête pour l’hiver c’est que quand la tente de toit est ouverte, il y a plus de pertes de chaleur à l’intérieur du van. Donc en Octobre en Bretagne soit on ouvrait la tente de toit juste avant de nous coucher uniquement. Soit on ouvrait la tente de toit mais on montait le sommier uniquement pour cuisiner (ce qui permet de séparer la tente de toit du van et donc de ne plus perdre de chaleur).

L’installation électrique

Comme on vous l’expliquait ici, on n’a pas exactement une utilisation “classique” en terme d’électricité étant donné qu’on travaille en voyageant. On doit pouvoir brancher nos 2 ordinateurs, recharger nos téléphones, appareils photos… en plus des lumières et du frigo qui fonctionnent aussi à l’électricité.

Dès qu’on a acheté le van, on a donc cassé un peu plus la tirelire pour installer un panneau solaire supplémentaire (on a donc un panneau de 80W et un de 175W), un onduleur chargeur de 800W pour avoir du 230V et surtout une batterie lithium Victron de 160 Ah pour avoir une bonne autonomie.

Là aussi on est très satisfait de cette installation! Grace au matériel Victron et la super application mobile qui vient avec, on peut savoir assez précisément l’état de charge de la batterie, la charge que nous apporte le solaire et la consommation de nos appareils branchés, tout ça directement sur notre téléphone (ou sur le moniteur dans le van).

Côté autonomie, on s’est retrouvé 1 seule fois à court d’énergie! C’était en Bretagne et on avait pas mal bossé pendant 3 jours en ne se déplaçant quasi pas (donc on avait peu rechargé la batterie en roulant) et il n’y avait pas eu de soleil. Ca a eu le mérite de nous apprendre qu’on peut bosser environ 3 jours s’il fait mauvais avant d’être à court d’énergie 😉 .

Sinon, je pense qu’on optimisera un peu notre autonomie le jour ou on achètera des ordinateurs plus récents (si ça arrive un jour). Le truc c’est que nos vieux ordinateurs ne se chargent qu’avec des prises classiques sur du 230V et qu’on doit donc enclencher l’onduleur chargeur dès qu’on travaille (et lui aussi consomme de l’énergie pour nous fournir du courant). Comme les ordinateurs récents se chargent maintenant via USB, on aura moins besoin d’enclencher l’onduleur chargeur ce qui optimisera notre autonomie.

En bref, on est donc super satisfait de notre installation électrique ce qui nous permet d’avoir l’esprit tranquille côté travail.

La cuisine (gaz et eau)

De ce côté rien de très spécial à signaler. On a 2 plaques toutes simples qui fonctionnent au gaz. On a une seule bouteille CampingGaz classique (la R907) qui n’est toujours pas vide après plus de 3-4 mois passés dans le van. Alors on vous l’accorde, on ne cuisine pas des plats pendant des heures dans le van mais on l’utilise quand même tous les jours. On est donc plutôt surpris en bien par l’autonomie qu’on a avec une seule bouteille de gaz qui n’est pas si grande (par rapport à celles qu’on trouve dans les CC) et c’est largement suffisent pour nous.

Côté eau, on a un réservoir d’eau propre d’environ 30L à l’intérieur du van et on n’a pas de réservoir d’eau usée (cad que l’eau de l’évier sort directement dehors). Même si on utilise du produit vaisselle biodégradable, on est quand même souvent dans des situations où ça ne se fait pas trop de laisser couler de l’eau usée par terre (par exemple sur un parking, en ville…). Donc dans ces cas là, on utilise un bidon en plastique pour récupérer l’eau sale qu’on vide plus tard dans un endroit adapté.

On doit avouer que cette installation pour l’eau est un peu minimaliste et qu’on ajoutera certainement un réservoir d’eau usée sous le van à l’avenir. Ca serait plus pratique et ça nous éviterait de devoir tout le temps mettre et enlever notre bidon en plastique. Sinon, pour le moment, on n’a pas ressenti le besoin d’avoir un réservoir d’eau propre plus grand.

Un dernier point sur l’eau. Il faut savoir qu’en général on ne boit pas trop l’eau de notre réservoir d’eau propre qui pourrait être contaminé par une bactérie (surtout en été lorsqu’il fait chaud). Du coup on a plusieurs bouteilles d’eau qu’on remplit à chaque occasion. Et quand on n’a pas d’autre choix, on remplit nos bouteilles avec l’eau du réservoir mais on utilise une lampe SteriPEN Ultra UV pour tuer les bactéries et nous assurer qu’elle sera propre à la consommation.

La banquette arrière couchette

Si on avait fait l’aménagement de notre van sur mesure, c’est probablement le seul élément qu’on aurait fait différemment. Les 2 places homologuées à l’arrière c’est cool pour prendre des auto stoppeurs ou si on a des enfants… mais pour nous, dans la vie des tous les jours, on n’en a pas vraiment besoin. Je pense qu’à la place on aurait plutôt installé un lit peigne qui nous permettrait aussi d’avoir un banc et une table à l’arrière du van pour travailler.

Mais bon, qu’on se le dise, on s’en accommode très bien pour le moment et ça ne nous empêche absolument pas de voyager et travailler confortablement. C’est simplement un aménagement qu’on envisage de faire un jour, tout en gardant la possibilité de remettre les sièges homologué si besoin (ils sont fixés sur des rails).

Côté confort, on doit dire que lorsque la banquette est convertie en lit, ça manque un peu de moelleux 😉 . Donc pour le moment on dort un peu moins bien dans le van que dans la tente de toit. On va probablement acheter un petit matelas pliable qu’on mettra sur la banquette dépliée pour la rendre plus confortable.

La condensation – isolation

Pour l’isolation du van, on n’est pas certain à 200% des matières utilisées. Mais à l’œil on pense qu’on a une couche de liège projeté recouvert par une couche d’un matériel type feutrine. Franchement on trouve que le van est plutôt bien isolé thermiquement et on a dormi dedans avec des températures extérieures qui descendaient jusqu’à -8 degrés en Suisse (en mettant un petit coup de chauffage le soir avant de se coucher et en se levant le matin mais en le coupant complètement la nuit). S’il y a des pros de l’isolation de van, n’hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez en commentaire.

Par contre on a remarqué que quand il commençait à faire froid et qu’on ne dort pas dans la tente de toit (donc avec le toit fermé), on peut avoir pas mal d’humidité qui condense sur les vitres. On a aussi remarqué que quand on laisse la ventilation de notre Eberspächer enclenchée (notre chauffage au Diesel qui a une fonction ventilation) ça va mieux. Mais on se demandait si les pros de la Vanlife parmi vous aurait peut-être des conseils à nous donner… On a lu par exemple qu’il existe des absorbeurs d’humidité mais on ne sait pas trop ce que ça vaut. Et on n’aimerait pas qu’à cause de l’humidité la feutrine se mette à moisir ou qqch du genre.

Le chauffage

On a un système de chauffage diesel Eberspächer (comme un Webasto) qui fonctionne très bien. Franchement on l’a très peu utilisé jusqu’à maintenant mais quand on a eu besoin, ça a chauffé le van super rapidement. Si on décide de se refaire un roadtrip dans les pays du nord, il nous sera certainement très utile. 😉 Après on ne vous cachera pas qu’ayant l’habitude du bivouac, le “frais” ne nous gène pas et on préfère en général mettre notre doudoune et des bonnes chaussettes plutôt que de chauffer.

Toilettes – douche

Et pour terminer, un petit point sur les toilettes et la douche. De base dans le van il y avait un petit toilette chimique qu’on a tout de suite viré (pour des raisons d’odeur et écologiques) et on n’avait pas de douche non plus.

Pour la douche, on a pour le moment acheté une douche pression solaire de 10l chez Décathlon. On doit vous avouer qu’on ne l’a encore pas utilisée 😉 (on a toujours été dans des campings ou des aires de stationnement équipées de douches). On verra si on l’a achetée pour rien quand on sera en Andalousie cet hiver et que la plupart des campings seront fermés pour la basse saison.

Pour les toilettes, on a décidé de faire sans jusqu’à maintenant mais je pense qu’on va rapidement ajouter une toilette sèche dans le van. Le truc c’est que même si on privilégie les spots en pleine nature, on s’est parfois retrouvé dans des zones périurbaines où on peut difficilement faire ses besoins à part dans des toilettes publiques. On a donc parfois utilisé le filtre “toilettes” dans park4night ou encore cherché des spots pas trop éloignées de toilettes publiques…

Évidemment si on a un van ce n’est pas pour se limiter à chercher des spots proches de toilettes publiques donc on aimerait bien s’affranchir de cette contrainte en ayant une petite toilette sèche au cas ou. Ca serait clairement pensé pour dépanner mais ça améliorerait clairement notre autonomie. D’ailleurs si vous avez un petit modèle de toilette sèche avec séparateur d’urine à nous conseiller on est preneur 😉

Voilà pour nos premières impressions sur le voyage en van une année après avoir acheté notre Dahu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la vanlife nous convient plutôt bien et qu’on a aucun regret d’avoir une partie de nos économies dans ce van. On espère tout de même faire un peu plus de rencontres lors de nos prochains voyages, mais c’est aussi à nous d’être un peu plus entreprenants 😉 .

D’ailleurs nous sommes à peine rentré de Bretagne qu’on s’apprête déjà à repartir vers le sud, direction l’Andalousie et l’Algarve pour passer l’hiver au soleil (d’ailleurs on est preneurs de vos conseils). Puis on passera les mois de Mars et d’Avril dans notre petit paradis de Galice, j’ai nommé Anceu Coliving.

On espère que cet article vous a plu et si vous avez d’autres questions à nous poser, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

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