Dans le chapitre précédent, nous vous avons décortiqué l'équipement idéal et les vêtements pour un tour du monde. Parlons maintenant d'un sujet un peu plus grave auquel on ne pense souvent qu'une fois sur place.
Après avoir annoncé notre projet de voyage autour du monde, une des réactions de nos proches est souvent ressortie:
Mais voyager comme ça, c'est dangereux! Vous n'avez pas peur de ce qui pourrait vous arriver pendant votre tour du monde?
Alors, on a conscience qu'il y a bel et bien des dangers liés au voyage. Mais est-ce une raison suffisante pour ne pas partir à l'aventure et réaliser nos rêves de voyage? Bien sûr que non! C'est comme si vous décidiez de ne pas aller skier l'hiver pour éviter de vous casser la jambe ou encore de ne pas conduire par peur d'avoir un accident.
L'idée est plutôt d'être conscient des différentes choses qui peuvent se passer pendant un tour du monde afin de pouvoir les éviter au mieux et de voyager en toute sécurité. C'est donc pour vous y préparer que nous vous avons concocté notre liste des dangers du voyage. Vous verrez que le plus gros risque n'est pas forcément celui auquel vous auriez pensé!
Vous lisez actuellement le septième chapitre de notre e-book gratuit Préparer son tour du monde, dans lequel vous retrouverez tous les conseils et les préparatifs nécessaires pour votre tour du monde!
En plus de la version sur le blog, il existe une version PDF que vous pouvez télécharger pour lire ce guide tranquillement sur votre ordi, smartphone, tablette, ou pour l’imprimer 🙂.
Les maladies
La prévention
Première cause d'interruption, les maladies font malheureusement partie des dangers du voyage... Mais vous voulez une bonne nouvelle? Rester chez vous ne vous protégera en rien! Les risques de maladies et accidents ne sont pas franchement liés à l'endroit où vous êtes, mais plus aux mesures de sécurité que vous prenez, à votre hygiène de vie, et parfois à la chance! Le meilleur moyen de les prévenir est encore de prendre des mesures préventives telles que les vaccins pour les maladies typiques du voyageur, mais aussi de savoir écouter son corps pour voyager en bonne santé!
Ne nous leurrons pas, voyager n'est pas toujours de tout repos. Parfois, on a tendance à vouloir trop en faire, trop voir! Sachez aussi vous reposer, accordez-vous des journées de pause, des grasses matinées si vous en ressentez le besoin et bien évidemment, évitez de vous mettre inutilement en danger!
En cas de problème de santé en voyage
En cas de pépin, dites-vous bien que vous êtes couverts avec une bonne assurance voyage. La question de continuer le voyage ou non dépendra de la gravité du problème de santé et du pays dans lequel vous vous trouverez. Dans la majorité des cas, vous pourrez poursuivre votre périple une fois rétablis! On vous diagnostique un diabète en plein tour du monde? Hmmm… Si vous êtes dans un pays où la médecine et les soins de santé sont bien développés et qu’on vous prescrit des piqûres d’insuline à vous faire, eh bien le voyage continue! Si la prise en charge est plus complexe et pluridisciplinaire (cancer...), je pense qu’il vaut mieux rentrer.
Les accidents de la route
Malheureusement, l'autre danger fréquemment rencontré en voyage est les risques d'accidents de la route. Ils surviennent aussi chez nous mais en voyage, le risque est un peu plus grand. Une circulation d'enfer en Asie, des conducteurs un peu barjots, des règles de circulation presque inexistantes, des routes en piteux état (souvenir des routes du Laos et de Bolivie en tête de classement), et bien souvent, des voitures ou bus qui ne sont pas franchement aux dernières normes en matière de sécurité!
Mais alors, comment prévenir les accidents? Bien souvent, ce ne sera pas vous au volant. Du coup, il faut savoir faire confiance tout en respectant certaines règles selon le moyen de transport!
En scooter
Surtout présent en Asie, la location d'un scooter est très courante pour les touristes. Certes, le deux-roues est un excellent moyen de découvrir une région de manière indépendante et avec une incroyable sensation de liberté, mais vérifiez quelques points pour éviter le moindre problème!
Portez toujours votre casque
Oui, oui, je sonne comme votre mère, mais c'est vrai! Les loueurs ont tendance à ne pas vous donner de casques en Asie, alors exigez-le et portez-le! C'est moins glamour - et oui, il fait chaud en Thaïlande -, mais votre petite tête mérite vraiment d'être protégée.
Vérifiez toujours l'état du scooter
Testez les freins! On a rencontré quelques voyageurs qui ont eu la surprise de ne plus avoir de freins sur leur scooter de location... Frayeur assurée!
Abstenez-vous de conduire si vous ne savez pas
Combien de personnes n'ont jamais conduit un deux-roues en Europe sur nos routes goudronnées avec des règles de circulation définies, et qui, une fois en Asie, se sentent pousser des ailes? Vous croyez franchement qu'une route en terre avec des animaux qui déboulent, une circulation d'enfer et aucune règle de priorité sont les clés d'un apprentissage réussi du scooter? Hum, j'en doute!
Habillez-vous
Oui, il fait chaud et c'est sacrément cool de rouler en bikini, cheveux aux vents et en claquettes. Cependant, pensez bien qu'en cas d'accident, cette tenue ne vous laisse presque aucune chance. On a rencontré des voyageurs avec de sacrées cicatrices sur tout le corps, pour une simple chute à 15 km/h! Bref, un jean et une veste sont vivement recommandés.
Ne roulez pas si vous avez bu
Cela paraît bête, mais combien de personnes roulent complètement ivres dans les villages touristiques. Un bucket de mojito ne vous rend pas invincible. Et non, le Red Bull ne donne pas des ailes!
Adoptez les règles de conduite locale
N'essayez pas de rouler comme sur nos routes européennes. Un conseil? Sur les routes asiatiques, la règle numéro un est: la priorité va aux plus gros! À scooter, vous vous retrouvez le dernier élément de la chaîne, donc ne vous attendez pas à ce qu'un bus vous laisse la priorité (ni une vache d'ailleurs!).
En voiture
Louer une voiture est un bon moyen de découvrir une région, nous l'avons d'ailleurs fait dans le nord de l'Argentine... Mais pensez ici aussi à faire attention à quelques points!
Oubliez l'alcool
Ne serait-ce que pour votre assurance. Si un pays comme l'Argentine a une tolérance 0, même une simple bière pourrait avoir de graves conséquences! Pas que vous ne soyez pas capables de conduire après une bière, mais si un accident devait arriver, l'assurance ne paiera rien étant donné que la limite est de 0! Bref, renseignez-vous sur les règles du pays avant de partir.
Attachez votre ceinture
C'est bête, je sais, mais ce n'est pas parce que c'est les vacances que vous ne passerez pas à travers les pare-brise en cas de choc!
Adaptez votre conduite
Par exemple, en Argentine, les limitations de vitesse sont une notion assez floue. Il y a certes des panneaux, mais personne ne les respecte. Quand un panneau indique 80 sur une route de campagne et que tout le monde roule à 120 km/h, c'est chaud... Quand il y a des panneaux de ralentissement vous demandant de réduire la vitesse à 50 km/h et que malgré ça, tout le monde roule toujours à 120 km/h, c'est encore plus chaud! En clair, trouvez un juste milieu.
Informez-vous sur les règles de circulation
Toujours en prenant l'exemple de l'Argentine, la priorité à gauche dans les ronds-points ne semble pas exister là-bas. C'est la notion de route principale qui l'emporte, c'est celui qui est sur la route la plus importante qui gagne. Parfois, c'est évident. Parfois, c'est plus tendu!
Dans les bus
En Asie du Sud-Est comme en Amérique du Sud, vous risquez bien de faire de nombreux kilomètres en bus, que ce soit de jour comme de nuit. Dans ces cas-là, hormis faire confiance au chauffeur de bus et attacher votre ceinture de sécurité (s'il y en a une, ce qui est assez rare en soi), il n'y a pas grand-chose à faire! Oh et évitez de regarder la route: les dépassements douteux et la vitesse excessive pourraient vous faire faire une syncope par moments. Parfois, il vaut mieux vivre dans l'ignorance, croyez-moi!
Après, si vous n'êtes vraiment pas à l'aise dans un bus, n'hésitez pas à descendre. Vous perdrez un peu de temps mais vous serez plus sereins. En plus, du temps, vous en avez!
Les problèmes intestinaux
Hé hé, la fameuse tourista! Celle-là, on ne s'y attendait pas, du moins pas comme ça... Avant le départ, on avait plus d'appréhension sur l'Asie, mais au final ça aura été l'Amérique du Sud qui aura gagné par KO face à nos estomacs! Rien de bien grave en soi, juste quelques journées ou un trajet en bus de 23 h pour Benoit pas franchement folichon... Pour y remédier, retrouvez tous les médicaments de la trousse de secours en voyage. En plus, voici quelques conseils pour éviter de - trop - tomber malade:
Méfiez-vous de l'eau
Buvez uniquement de l'eau en bouteille, de l'eau purifiée grâce à un filtre/des pastilles ou de l'eau bouillie! Certains pays comme le Chili et l'Argentine font exception, car l'eau du robinet y est potable, mais pour les autres pays, ne prenez pas de risques! Par contre, pas la peine de rentrer dans la paranoïa... Nous nous sommes toujours brossé les dents à l'eau du robinet et n'avons pas eu de problèmes non plus.
Ne croyez pas qu'un restaurant plus cher sera forcément mieux
L'exemple s'applique à l'Asie du Sud-Est, mais surtout à la Chine! De nombreux voyageurs optent uniquement pour des restaurants touristiques par peur de tomber malade. Et devinez quoi? Ils tombent malades presqu'à coup sûr! Et nous, ben avec nos petits bouis-bouis parfois bien douteux: RIEN!
La raison? Pensez débit de nourriture! Un restaurant qui sert uniquement quelques plats par jour à des touristes a un débit bien plus faible que la petite mamie qui sert 300 plats à la journée dans la rue. Elle vend tellement qu'elle s'approvisionne quotidiennement. La règle d'or selon nous est de manger là où les locaux vont ou alors là où il y a du monde. Et évitez de commander les trucs trop spéciaux! Nous étions bien plus en confiance en commandant des nouilles au poulet et légumes qu'une pizza hawaïenne. Rendez-vous sur notre article dédié à la cuisine chinoise pour plus d'infos.
Plus vous penserez tomber malade, plus il y a de chances que cela vous arrive! Nous avons mangé des centaines de fruits - bien souvent sans les laver ni les peler -, nous avons goûté des milliers de spécialités - certaines meilleures que d'autres - et pas d'ombre au tableau! Les seuls repas qui nous ont vraiment rendus malades étaient à chaque fois des plats où nous n'aurions jamais pensé cela... Un végétarien super bien noté dans les guides à La Paz a d'ailleurs presque eu notre peau et pourtant, c'était délicieux!
Les pickpockets en voyage
Yep, ça arrive malheureusement, tout comme en Europe d'ailleurs! En tout, nous avons été victimes 2 fois de pickpockets dans notre vie. Une fois à Vienne en Autriche, et une fois à Barcelone. Et non, même pas en tour du monde!
Bien souvent, il n'y a pas grand-chose à faire, vous ne vous en rendrez souvent même pas compte. Toutefois, quelques règles peuvent compliquer un peu la tâche des pickpockets.
- Messieurs, ne mettez jamais votre portefeuille dans la poche arrière de votre pantalon, à moins que cette dernière puisse se fermer avec un bouton (encore que...).
- Ne laissez pas traîner votre portable ou portefeuille sur la table d'un bar ou restaurant.
- Évitez d'afficher vos valeurs et de donner une impression de posséder 3 fois plus d'argent que le PIB national du pays, cela vous aidera à ne pas attirer l'attention.
- Gardez de l'argent de secours dans un lieu sûr, à l'abri des mains baladeuses des pickpockets. Que ce soit dans une pochette ventrale, dans le soutien-gorge pour mesdames, dans les chaussettes, etc., peu importe. Évitez juste d'avoir des grosses sommes à portée de main.
- Mesdames, gardez votre sac à main sur les genoux dans les bars, jamais accroché à une chaise, et encore moins posé par terre! Perso, j'ai trouvé très pratique d'avoir un sac à main en bandoulière. Comme ça, dans les bars ou n'importe où, je l'avais toujours sur moi! Le sac en bandoulière se porte bien évidemment devant, on n'essaie pas de cacher un bout de popotin en le laissant nonchalamment traîner derrière!
Les animaux ou insectes potentiellement dangereux
Hiii les petites bébêtes! Une phobie pour beaucoup de personnes et soyons honnêtes, je ne suis pas franchement une référence en la matière, surtout quand ces bestioles ont 8 pattes! Avant le voyage, je me demandais un peu comment ça allait se passer et surtout comment j'allais réagir quand j'aurai mon premier cafard face à moi.
J'ai rapidement dû me mettre dans le bain, car lors de notre première semaine de voyage, un cafard m'est tombé dessus sous la douche en Chine. En levant la tête, j'ai vu qu'il y en avait des dizaines au plafond de cette douche bien glauque d'auberge! Hiiiiii, cris, stridents, panique, je suis sortie illico de la douche. Oui, oui, la fille toute nue dans un couloir d'hôtel en Chine en train de crier c'était moi! Aujourd'hui, j'en ris. Le voyage forge le caractère et croyez-moi ou pas, on s'habitue à tout! Je ne suis pas encore une passionnée d'araignées qui les cajole, mais disons que maintenant, je suis plus zen!
Entre l'Amérique du Sud et l'Asie du Sud-Est, niveau bestioles, le match est serré! Mais au final, on en a croisé plus sur le continent asiatique. Voici tous les insectes et araignées qu'on a pu rencontrer en voyage et comment prévenir les éventuels dangers.
Les moustiques
Problème numéro 1 en voyage: les moustiques! Ils sont comme les touristes: ils aiment bien la chaleur et sont présents en fin de journée sur les terrasses, bars, de préférence à l'heure de l'apéro. Pour prévenir les piqûres, il existe de nombreuses astuces, on les a d'ailleurs un peu toutes testées. Crème, gel, spray, patch, huiles essentielles, prise antimoustique, encens... Mouais, alors premier constat, ça marche mais pas à 100 %. Ne vous leurrez pas, vous vous ferez probablement piquer. La meilleure technique reste encore de se couvrir dans les zones à risque. Un pantalon en lin, une chemise à manches longues seront vos meilleurs alliés, bien plus que tout ce qu'on pourra essayer de vous vendre dans le commerce!
Certes, les maladies transmises par les moustiques existent et il vaut mieux essayer d'éviter de se faire piquer, mais pas la peine de faire une fixette non plus. Les chances d'attraper le paludisme ou autre maladie sont assez minces!
Les araignées
Beurk! Pour moi, les araignées sont probablement les créatures les plus ignobles. Quoique... Avec le voyage, j'ai aussi appris à les tolérer étant donné qu'elles se nourrissent de moustiques! Mais je n'en suis toujours pas fan, surtout si elles sont grosses et velues. Honnêtement, vous n'en croiserez probablement pas tant que ça, et la majorité des espèces sont inoffensives pour l'homme. Oui, je me rassure comme je peux!
Les puces de lit
Une plaie ces bestioles! Nous n'avons pas été épargnés en Asie: une semaine en compagnie des puces de lit lors de notre semaine à vélo et en camping à Taïwan, quelques piqûres au Laos mais surtout un trajet de bus de 23 heures en Indonésie avec des sièges infestés! On est désolés mais il n'y a rien à faire pour les prévenir. La seule option est de vérifier les matelas ou les assises. On ne voit pas les puces, mais des petites taches noires ou des minitaches de sang (leurs crottes).
Pour les curieux, les piqûres ressemblent grosso modo à ça:
Les sandflies
Les sandflies, c'est un peu la version sud-américaine des moustiques. Minuscules, ils sont partout dans les Andes et sévissent de jour comme de nuit! On s'est littéralement fait dévorer par ces machins lors de notre trek de 9 jours au Machu Picchu! Seul remède efficace? Porter des habits longs! Pour avoir un aperçu des piqûres de sandflies, rendez-vous à 02:12 dans la vidéo ci-dessous ;).
Les autres insectes et bébêtes
Souvent inoffensifs, les cafards, mille-pattes et autres ne sont pas très ragoûtants et en général pas bien dangereux. Bref, vous allez apprendre à vivre avec! Évitez de les toucher dans tous les cas, et si la bébête vous paraît dangereuse (scorpion, par exemple), n'hésitez pas à demander un coup de main à un local. Ça les fera généralement marrer de voir le petit Européen avoir peur d'une si petite bête et ils vous aideront sûrement à vous en débarrasser. Expérience faite en Amazonie!
Les chiens errants
Les chiens errants constituent un problème dans certaines régions, surtout si vous faites de la randonnée. Mais de notre expérience, ils sont quand même sacrément indifférents à votre présence. Bien souvent, ils viendront simplement vous trouver en remuant la queue dans l'espoir d'avoir un petit quelque chose à manger ou une caresse! D'ailleurs, en Amérique du Sud, il n'est pas rare qu'ils vous suivent toute une journée en randonnée et rares sont ceux qui vous veulent du mal. Dans l'ensemble, les chiens errants, ça donne plutôt ça:
Les chiens les plus dangereux selon nous sont ceux qui sont dans la nature et plus ou moins domestiqués. Comprenez par là qu'ils sont vaguement nourris par une personne et qu'en échange, ils gardent les terres de leur propriétaire. On a d'ailleurs eu quelques belles frayeurs en randonnée en Chine avec les chiens qui gardaient les troupeaux de yaks... Notre conseil: gardez vos distances avec les habitations, restez calmes et dans le doute, gardez un ou deux cailloux dans la main pour vous défendre au cas où ils se rapprochent dangereusement.
Les serpents
J'avoue, ils me font peur. Mais en 18 mois, on a vu très exactement 4 serpents. Les 3 premiers, c'était dans la jungle avec un guide qui nous les a montrés! Le dernier, c'était en randonnée en solo et j'avoue que c'est lui qui m'a fait peur. Donc oui, il y en a, mais ils vous sentent arriver de loin. Et en général, ils préféreront amplement aller se planquer plutôt que de se retrouver face à vous! Celui qu'on a croisé en rando a vite foutu le camp. Le pauvre a eu plus peur de moi qui criais que moi de lui! En fait, si on fait le bilan, on croise beaucoup plus de serpents en France et en Suisse qu'en voyage!
Les geckos
Le gecko est un animal fort étrange qu'on repère facilement au boucan qu'il fait, surtout la nuit. D'ailleurs, on a longtemps cru qu'il s'agissait d'un oiseau! Bref, ceux-là seront officiellement vos meilleurs potes en voyage. Ils adorent se mettre au plafond des chambres et se nourrissent principalement de moustiques et araignées. Et vu que le touriste n'est pas encore sur sa liste de mets favoris, c'est vraiment le compagnon de chambre idéal!
Les autres animaux sauvages
Éléphant, hippopotame, lynx, lion, etc. Oui, ils existent et peuvent être dangereux, mais si on est honnête, l'homme passe bien plus de temps à les chercher pour les prendre en photo que ces pauvres bêtes passent de temps à chasser l'humain. En clair, foutez-leur la paix et tout ira bien! Pour avoir plus de conseils, rendez-vous sur le comportement à adopter face à un éléphant.
Les agressions ou les vols à l'arraché
Très médiatisées, ces agressions existent partout, mais il est vrai qu'elles sont plus courantes en Amérique du Sud qu'en Asie. Question de culture peut-être, mais en Asie, ils sont plus dans l'arnaque que dans la violence physique ou dans la délinquance. Même si c'est une réalité, il ne faut pas croire que les attaques se passent à tous les coins de rue non plus. 18 mois de voyage, dont 9 en Amérique latine et pas le moindre problème pour nous!
Voici les règles de sécurité de base à respecter, valables partout dans le monde.
- Évitez d'afficher ouvertement des signes extérieurs de richesse dans les lieux publics, surtout dans les grandes villes. Vous balader avec votre appareil photo autour du cou et des dollars qui sortent de vos poches à Quito n'est pas franchement une bonne idée.
- Prenez toujours des taxis officiels.
- Ne vous baladez pas seuls la nuit dans les grandes capitales, et surtout pas dans les petites rues non éclairées avec peu de passage.
- Suivez votre instinct! Si vous ne vous sentez pas en sécurité dans un endroit, prenez un taxi, rentrez dans une boutique ou un café et retournez là où vous vous sentez à l'aise.
- Évitez de dégager du stress et de la méfiance. Une personne décontractée attire bien moins l'attention. Soyez sûrs de vous et avancez d'un pas décidé. Évitez d'avoir l'air perdu: si vous l'êtes vraiment, demandez à quelqu'un!
- Gardez votre passeport, carte de crédit et tout autre document important sur vous, dans une pochette ventrale par exemple!
- Ne traversez jamais les parcs publics de nuit.
- Demandez conseil à votre hôtel ou auberge sur les quartiers à éviter et suivez les recommandations des locaux.
- Et le plus important: en cas d'agression, n'essayez pas de résister. Donnez ce que vous avez et rappelez-vous bien que rien n'est irremplaçable!
Pour avoir plus de détails, lisez notre article entier dédié à la sécurité en Amérique du Sud.
Les arnaques
Pour le coup, on ne sait pas si on est très objectif sur ce "danger". L'Asie du Sud-Est nous a un peu usés à ce niveau-là. Tout se négocie là-bas, même une bouteille d'eau achetée dans la rue. Bref, nous avions très souvent l'impression de nous faire arnaquer, impression qui nous a totalement quittés en Amérique du Sud. Bien évidemment, il y a quelques pièges à touristes sur le continent américain aussi, mais rien comparé au continent asiatique d'après nous.
Nos conseils pratiques pour remédier à ces désagréments:
- Essayez de vous habituer rapidement à la devise d'un pays et d'avoir des références de prix pour les choses de tous les jours. Une bouteille d'eau, une heure de bus, une nuit d'hôtel... Avoir des prix moyens vous fera avoir une meilleure idée du degré d'arnaque.
- Lorsque vous négociez, faites-le avec le sourire!
- Sachez ce que vous voulez et avant de demander combien cela coûte, fixez-vous un prix que vous êtes prêts à mettre et tenez-vous-y! Vous avez acheté un super bracelet que vous vouliez absolument à 3 euros qui doit en valoir 1 tout au plus? Alors le vendeur est content et vous aussi, point barre!
- Lorsque vous prenez un taxi ou un tuk-tuk, essayez de savoir à l'avance quelle distance vous avez à parcourir, cela vous aidera à négocier le prix. Évidemment, négociez toujours le prix avant de monter! Quand c'est possible (pour les taxis dans les grandes villes, par exemple), insistez pour que le chauffeur utilise le compteur. Dans des villes comme Bangkok, un taxi qui fonctionne au compteur ne coûte presque rien!
- N'hésitez pas à observer le prix payé par un local avant vous, surtout pour la street food ou des boissons achetées dans la rue. Faites la queue, préparez la monnaie et tendez-la d'un air convaincu. Si le vendeur vient de vendre la même chose 2 secondes avant et que vous montrez que vous connaissez le prix il n'y a (en général) pas de problème.
- Dans le cas contraire, restez cool et relativisez! Vous voulez absolument boire un coca et avez vu un local l'acheter pour 40 centimes, on vous en demande 80... Mais la personne qui vend n'en démord pas. Vous avez 2 options: vous partez ou vous achetez. Si vous achetez, il ne sert à rien d'être grincheux. C'est à prendre ou à laisser et il faut savoir relativiser :).
- Lorsque vous louez un véhicule, faites toujours un état des lieux détaillé et assurez-vous que tous les défauts sont bien notés sur le contrat. N'hésitez pas à prendre des photos de toutes les bosses ou rayures avant de prendre la route.
- Si vraiment vous êtes dans une situation compliquée, n'hésitez pas à prétendre vouloir appeler la police. Même si cela ne sert à rien bien souvent, cela peut aider. Cela nous était arrivé avec un chauffeur de taxi au Vietnam qui voulait nous facturer 10 fois le prix de la course. Il prétendait qu'il manquait un 0 à son compteur, sauf qu'on avait fait cette même course la veille, on connaissait donc le prix. En plus, le montant qu'il nous demandait était supérieur au salaire vietnamien mensuel moyen! Pour 11 minutes de taxi, faut pas déconner coco!
Le mal d'altitude
Présentation
Le mal d'altitude ou mal aigu des montagnes (MAM) apparaît lorsque la pression de l'air et l'oxygène diminuent en montant trop rapidement en altitude. Le sang est alors moins chargé en oxygène, votre organisme est alors en hypoxie, ce qui provoque ce trouble.
En Asie du Sud-Est, vous avez peu de chances d'être confrontés au MAM. Au Népal et dans certaines régions de la Chine, c'est une autre histoire... Par contre, en Amérique du Sud, vous pourriez bien le sentir et ce, même si vous ne faites pas de randonnées! Et oui, rien que la ville de La Paz se trouve déjà presque à 4000 m d'altitude, et un tour dans le Sud Lípez vous fera approcher des 5000 m!
Le mal d'altitude est quelque chose qui peut toucher n'importe qui, que vous soyez un grand sportif ou un amateur de foot-canapé. Votre condition physique n'a pas d'impact sur ce phénomène. On a même tendance à dire que ce sont les plus sportifs qui sont le plus touchés.
Dans la plupart des cas, le mal aigu des montagnes se traduit simplement par une fatigue extrême, un manque de force, des vomissements, et un mal de tête. Le danger du MAM est l'embolie pulmonaire et cérébrale pouvant entraîner la mort!
Il existe sur le marché des médicaments qui aident à prévenir ce problème, mais croyez-nous, rien ne remplacera jamais une bonne acclimatation et quelques conseils de bon sens.
Règles de sécurité en altitude
- Le plus important est de vous acclimater! Essayez de monter progressivement et restez quelques jours pour vous habituer à l'altitude avant de vous lancer dans des grandes activités sportives.
- Hydratez-vous! En altitude, il faut boire au minimum 2 litres d'eau par jour et plus si vous faites de la randonnée!
- La coca! En Amérique du Sud, la feuille de coca possède des vertus pour réduire le mal d'altitude. Elle se consomme en tisane, le maté de coca, ou alors on mâche directement la feuille. Nous en avons bu - c'est plutôt bon - mais n'avons pas essayé la feuille. Lors de notre premier jour de trek au Pérou, 3 de nos compagnons ont allégrement chiqué la feuille et tous se sont retrouvés avec une belle diarrhée pour la première nuit de camping. ABE!
- Si les symptômes deviennent trop forts, l'unique solution est de redescendre en altitude et ce, le plus rapidement possible. Évitez au maximum de dormir en altitude si vous avez des symptômes qui dépassent le simple petit mal de tête!
- Écoutez votre corps! Vous avez toujours rêvé de monter à 6000 m mais vous vous sentez déjà mal à 4000 m? Alors, ne tentez pas le diable. Si vous avez du temps devant vous, vous pouvez repousser l'ascension et vous acclimater en douceur, mais si tel n'est pas le cas, ne forcez pas!
Rassurez-vous hein, en faisant un tout petit peu attention, vous ne remarquerez presque rien! De notre côté, l'altitude n'a jamais été un problème car nous avons toujours pris garde à ne pas nous surestimer. Benoit est même parvenu sans le moindre souci au sommet du Parinacota en Bolivie à 6342 m tout de même :).
Pour avoir un exemple de ce qu'il ne faut pas faire en cas de mal des montagnes, rendez-vous sur notre article sur le trek de Santa Cruz au Pérou. Parmi nos compagnons de rando, un mec était trop fier et trop têtu pour vouloir redescendre malgré les premiers symptômes. Il aurait pu mourir!
Les risques politiques
Description
On ne pense pas toujours à la situation politique d'un pays en préparant son voyage ou lorsque l'on part longtemps et pourtant, c'est un danger éventuel à considérer. Terrorisme, coup d'État, émeutes, violence ethnique, etc., sont autant de points à garder en tête et à vérifier.
On sait à quel point on peut être déconnecté de la réalité et de l'actualité mondiale en voyage. Et il est parfois difficile de se rendre vraiment compte de l'état actuel d'un pays en cours de route. Afin de connaître les éventuelles restrictions d'accès et d'être alerté en temps réel de la situation d'un pays, les gouvernements ont mis en place plusieurs systèmes. Ainsi, cela vous évite d'être exposés à tout danger politique ou social.
Moyens d'alerte
Pour les citoyens français, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a créé le fil d'Ariane. Pour les Belges, c'est l'application Travellers Online qui a été instaurée par le service public fédéral. Une application a aussi été mise en place pour les Suisses par le Département fédéral des affaires étrangères, elle s'appelle Travel Admin. Pour ces 3 systèmes, le principe est simple: vous indiquez votre itinéraire de voyage avec les pays que vous traversez et lorsque la situation nationale change, vous recevrez un e-mail ou un SMS vous indiquant les consignes de sécurité à suivre. Pour les Suisses, une autre possibilité est de vous inscrire à la newsletter qui vous informe des directives des autorités et de la mise à jour des conseils aux voyageurs. Vous pouvez indiquer les pays que vous souhaitez ou être tenus au courant du moindre changement mondial.
Alors, c'est sûr que le mot "danger" fait peur, mais il faut éviter d'être parano. Si vous êtes déjà dans le pays où la situation se complique, vous pouvez juger la situation sur place aussi grâce aux retours d’autres voyageurs ou des locaux.
Pour vous donner un exemple, nous étions en Thaïlande en plein coup d’État. Sincèrement, les médias suisses ont montré des images de voitures qui brûlent mais ce n’était pas du hooliganisme. À Bangkok, une rue a été bloquée par des personnes pour manifester et ils ont effectivement brûlé de vieux pneus et de vieilles voitures, mais ce n’était pas non plus des mecs qui couraient dans tous les sens avec des cocktails molotov. Pour le coup, on ne s’était absolument jamais sentis en insécurité. Tout est une question de relativité. Pour comparer, ce n'est pas du tout la même situation au Myanmar en ce moment. Clairement, je ne conseillerai pas forcément.
Les risques naturels
Bien qu'imprévisibles, les séismes, les tsunamis, les ouragans, les avalanches, les feux de forêt, les éruptions volcaniques et toute autre catastrophe naturelle font partie des dangers potentiels en voyage. Renseignez-vous sur les zones à risque avant d'établir votre itinéraire et pour les éruptions rendez-vous sur la page de l'institution Smithsonian.
Le mal du pays et le coup de blues
Quoi? Comment ça? On part faire un tour du monde, on vit des trucs de fou tous les jours, tous les collègues nous envient, et on arrive encore à se plaindre?
Eh bien oui... enfin presque! Disons simplement que voyager est une expérience unique. Toutefois, il ne faut pas se leurrer: passer toutes ses journées à bouger, à négocier, à changer de lit, à se faire des frayeurs dans les transports, à se retrouver confronté à la barrière de la langue, à ne pas manger ce que l'on a vraiment envie, etc., ça peut fatiguer. Et beaucoup de voyageurs au long cours vous le diront, il y a parfois un moment où on n'a plus envie. On aspire à une vie plus tranquille, plus routinière, on a envie de savoir de quoi demain sera fait.
On va être honnête, on ne visualisait pas bien ce phénomène avant de partir. Au final, il nous aura fallu presque 16 mois avant de comprendre. Nous n'avons pas échappé à ce petit coup de blues! Rien de bien méchant, hein, mais juste un peu moins la patate pour aller découvrir un parc, un énième temple... Notre vie sur les routes est incroyable, on l'aime, mais parfois, il y a comme un petit coup de mou. Pas de quoi fouetter un chat je vous rassure, ces petites périodes passent en général tout seul et chaque voyageur a sa propre façon d'y remédier. Pour nous, ça passe en général par le repos, et surtout le fait de ne rien faire. Ça nous est arrivé quelques fois pendant le voyage où nous avons décidé de rester une petite semaine à un endroit, et finalement de ne pas faire grand-chose.
Par exemple, nous avons pris nos premières vacances à Koh Chang. Plus tard, nous sommes restés 5 jours à Sucre en Bolivie et n'avons absolument rien fait de ce qui est recommandé dans les guides. Non, nous avons simplement profité d'une jolie petite auberge, nous nous sommes baladés, avons mangé des glaces, et c'est tout! Idem pour Mendoza, nous avons loué un appartement pour 3 semaines et ô scandale! Nous ne sommes même pas allés faire le tour des vignobles à vélo comme tout bon visiteur devrait le faire. Non, on a simplement profité de ce temps pour bosser sur des projets perso, fait des apéros sur la terrasse, invité des amis de passage à venir manger, fait nos petites courses au marché et préparé des bons repas! Bref, on a repris en l'espace de 3 semaines une vie 100 % ordinaire, et ça, ça fait du bien!
La morale de cette histoire: d'après nous, il est très important de rester flexible et de savoir s'écouter pour réussir son tour du monde. Pour avoir un autre témoignage, on vous invite à lire l'article d'Hélène et Xavier qui ont été frappés par ce blues du voyageur au bout de 7 mois, 1 mois avant de rentrer.
La fièvre du voyage
Désolés mais nous n'avons pas de remède pour éviter la fièvre du voyage. Malheureusement, cette grave maladie finit par toucher 99,9 % des voyageurs... Seule solution pour atténuer le mal? Une fois rentrés, faites aussitôt des projets pour une prochaine escapade!
Notre retour a d'ailleurs bien illustré tout cela. En mars 2015, nous avons atterri en Suisse et repris ce qu'on appellera une vie classique: un appart, un boulot, et une chouette petite routine. Mais après 18 mois seulement, la bougeotte nous a gagnés à nouveau. Nous avons tout revendu, démissionné, et monté notre boîte pour repartir sur les routes. Pour en savoir plus, lisez nos aventures de digital nomads!
C'est tout pour ce dossier sur la sécurité en voyage! On vous donne rendez-vous dans le prochain et dernier chapitre de cet e-book spécial tour du monde pour retrouver encore quelques infos pratiques de dernière minute ainsi qu'un planning de toutes les démarches à penser/faire avant de partir!
- Un excellent article de Laura des Globe Blogueurs qui approche de manière très intéressante la question des risques en voyage.
- Toujours nos copains Aude et Nico qui vous donnent leurs conseils personnels pour voyager en sécurité.
- Un dernier article pour pousser la réflexion, celui de Michael.
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